3 Octobre 2014
Texte issu de : Krishnamurti, Se libérer du connu.
"La méditation ne consiste pas à suivre un système ; ce n’est pas une constante répétition ou imitation ; ce n’est pas une concentration. Une des méthodes favorites de certaines personnes qui enseignent la méditation est d’insister auprès de leurs élèves sur la nécessiter de se concentrer, c’est-à-dire de fixer leur esprit sur une pensée et d’expulser les autres. C’est la chose la plus stupide, la plus nocive que puisse faire n’importe quel écolier, lorsqu’on l’y oblige. Cela veut dire que pendant tout ce temps on est le lieu d’un combat entre la volonté insistante de se concentrer et l’esprit qui vagabonde, tandis qu’il faudrait être attentif à tous les mouvements de la pensée, partout où elle va. Lorsque votre esprit erre à l’aventure, c’est que vous êtes intéressé par autre chose que ce que vous faites.
La méditation exige un esprit étonnamment agile ; c’est une compréhension de la totalité de la vie, où toute fragmentation a cessé, et non d’une volonté dirigeant la pensée. Lorsque celle-ci est dirigée, elle provoque un conflit dans l’esprit mais lorsqu’on comprend sa structure et son origine elle cesse d’intervenir Cette compréhension de la structure de la pensée est sa propre discipline qui est méditation.
La méditation consiste à être conscient de chaque pensée, de chaque sentiment ; à ne jamais les juger en bien ou en mal, mais à les observer et à se mouvoir avec eux. En cet état d’observation, on commence à comprendre tout le mouvement du penser et du sentir. De cette lucidité naît le silence."