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Un peu de tout ce qui me plaît et de mes découvertes pour le plaisir de partager...

Qu'est-ce que l'hypersensibilité émotionnelle et comment la gérer au quotidien ?

 

 

 

Au début du mois, j'avais consacré une émission sur la radio à l'hypersensibilité émotionnelle. Ayant eu pas mal de retours de personnes qui ont été intéressées par le sujet, et vu que la chronique n'est plus accessible laissant la place à la suivante, je vous mets donc ci-dessous le texte que j'avais enregistré en espérant que ça puisse aider le plus de monde possible.

 

 

 

L’hypersensibilité émotionnelle touche certaines personnes sans distinction d’âge de sexe ou autre. Il ne s’agit pas d’une maladie contrairement à ce que l’on peut croire mais tout simplement une capacité extrêmement développée pour ces personnes de sentir leurs émotions et leurs sentiments mais elles ont souvent aussi la capacité de sentir ce que ressentent les autres.

 

Autrement dit, les hypersensibles sont capables de ressentir plus de choses que la moyenne des gens. Utilisons une comparaison. Les chiens, par exemple, contrairement aux êtres humains, sont capables d’entendre les ultrasons. Cela ne signifie pas que les chiens soient meilleurs ou moins bons que les êtres humains, mais qu’ils ont cette capacité que nous n’avons pas. Eh bien, pour les hypersensibles, c’est la même chose : il s’agit d’une capacité que tout le monde ne possède pas.

 

Pour une personne hypersensible, entendre parler d’une situation douloureuse par exemple, est encore plus difficile que pour la majorité des gens car ce qu’elle ressent face à la situation provoque en elle un raz-de-marée émotionnel et elle peut passer de la plus grande tristesse à la plus grande joie sans que l’on sache vraiment pourquoi ni comment cette transformation a pu se faire.

 

La vie des hypersensibles n’est pas toujours facile justement parce qu’ils sont tout le temps submergés par leurs émotions et la plupart du temps, ce sont des personnes qui ne sont pas forcément toujours comprises par leur entourage proche ou moins proche.

 

Alors, comment faire pour faciliter le quotidien ? Eh bien, il est tout d'abord indispensable d’accepter que vous êtes hypersensibles. Le rejeter ne fera qu'amplifier le phénomène. Vous ne pouvez pas changer cela. Par contre, vous pouvez le gérer, cela s’apprend. Dites-vous que cette capacité que vous avez et qui vous permet de ressentir les émotions de façon exacerbée n’est pas uniquement négative. Voyez plutôt le côté positif car malgré ce que vous ressentez souvent, il y a du positif là-dedans puisque si vous parvenez à gérer vos émotions, vous êtes capables mieux que quiconque d’écouter les autres et de les aider puisque vous avez cette facilité naturelle à vous mettre à la place des autres et à savoir ce que les autres ressentent. Et c’est une qualité qui est précieuse.

 

Une difficulté à laquelle se heurte tout hypersensible dans sa vie quotidienne est qu’il est souvent considéré, je vais dire, comme « malade ». Mais si les personnes qui ne sont pas hypersensibles peuvent croire que les hypersensibles frôlent quelquefois l’hystérie, dites-vous bien, que dans l’autre sens, les hypersensibles, eux, trouvent que les personnes qui ne sont pas comme elles se comportent parfois de façon inhumaine. Alors bien évidemment, dans les deux cas, il s’agit d’une distorsion de la réalité qui correspond tout simplement à la façon dont chacun ressent et appréhende les choses. Et, du coup, dans ce cas, si chacun campe sur ses positions, alors forcément un problème se pose. Et chacun des deux camps, si j’ose dire, doit faire un pas en direction de l’autre pour pouvoir communiquer d’une meilleure façon.

 

Tout d’abord du côté des hypersensibles, bien que cela soit la chose la plus difficile à faire justement du fait même que vous êtes hypersensible, il est utile d’essayer de relativiser et d’envisager les choses de façon plus objective. Alors je ne vous engage pas d’occulter complètement vos émotions, mais tout simplement à les mettre de côté, ne serait-ce que deux minutes pour analyser la situation en fonction des faits que vous avez en main. Cela ne veut pas dire que vous devez sacrifier vos sentiments à la raison mais tout simplement d’essayer d’utiliser votre raison comme outil complémentaire.

Un exemple tout bête : vous avez un rendez-vous très important qui provoque chez vous un tsunami émotionnel et pour voit rendre à ce rendez-vous, vous devez y aller soit en vélo, soit en bus car votre voiture est en panne. Si vous vous concentrez sur votre émotion uniquement, vous allez ressentir le stress du rendez-vous mais aussi le stress du choix que vous avez à faire. Par contre, si vous faites un peu plus appel à votre cerveau gauche, eh bien la solution pourra apparaître un petit peu plus facilement parce que par exemple, votre lieu de rendez-vous ne possède pas d’endroit pour garer votre vélo en toute sécurité. Évidemment, il s’agit d’un exemple très basique mais c’est pour faire comprendre le mécanisme.

Et en ce qui concerne la façon de communiquer avec les autres, le principe est le même : essayer d’utiliser un petit peu plus les faits en mettant de côté pendant quelques instants seulement votre trop-plein d’émotions, peut vous aider à dialoguer plus facilement avec les personnes qui ne sont pas, comme vous, hypersensibles.

Maintenant, plaçons-nous de l’autre côté. Disons donc que vous n’êtes pas vous-même hypersensible et que vous avez une vision très réaliste des choses. Vous avez du mal à vous faire entendre d’un hypersensible. Eh bien là, la première des choses à savoir est qu’un hypersensible ne sera pas capable de vous écouter si vous ne prenez pas en compte ce qu’il ressent ! Cela paraît peut-être évident à dire mais dans la pratique, cela n’est pas si évident.

Si vous voulez qu’un hypersensible soit réceptif à ce que vous dîtes, il vaut mieux commencer par être à l’écoute de ce qu’il ressent et faire l’effort de comprendre ce qui se passe en lui avant de lui donner des conseils. De cette façon, la personne hypersensible se sentira écoutée et respectée et sera plus à même d’écouter à son tour ce que vous avez à lui dire.

Pour reprendre l’exemple très simple du vélo et du bus, il ne sert strictement à rien de dire à la personne hypersensible : « tu n’as qu’à prendre le bus car il n’y a pas d’endroit pour garer ton vélo ». Il vaut mieux dire « il est normal que tu sois stressé à cause de ce rendez-vous et par le fait que ta voiture est en panne. C’est déjà difficile pour toi. Je pense que ce serait plus confortable pour toi de prendre le bus car au moins tu n’auras pas de stress supplémentaire à gérer en essayant de trouver un endroit pour ranger ton vélo car il n’y a pas de place devant le bâtiment ».

 

C’est une simple différence de formulation mais la personne hypersensible voit, qu’au moins, vous avez pris en compte ses sentiments et que vous ne lui avez pas juste dit ce que la froide raison qui pour elle n’est pas importante ordonne de faire !

 

 

Le 17 août 2014 : mise à jour. Pour plus de détails sur cette question, cliquer ici.

 

 

 

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H
<br /> Bonjour, j'ai consulté une psychologue durant plusieurs années pour m'aider, entre autre, à comprendre davantage "dans la réalité" (je vais dire...) un époux bipolaire à tendance dépressive++<br /> avec des tentatives de suicisde et hospitalisations à répétition.<br /> <br /> <br /> Il y a peu de temps,  la psychologue m'a dit -"qu'elle avait beaucoup de difficultés à me "suivre", comme tous les psychiatres d'ailleurs, qui sont face à une personne hypersensible". Ceux<br /> sont ses paroles. Personnelllement, j'ai arrêté de la voir car je n'avance guère et ressent bien ses difficultés à me comprendre.<br /> <br /> <br /> Je souhaiterai connaitre, tout simplement, quelques méthodes pratiques à appliquer afin de savoir prendre davantage de recul et me protéger.<br /> <br /> <br /> Bien sûr il y a des côtés positifs car cet hypersensibilité m'a et me "rend bien souvent des services". Je suis très intuitive je cerne très rapidement une situation et cela me permet d'éviter<br /> bien des écueils. Les personnes proches me disent que je possède un 6ème sens, ce que je comprends très bien. J'ai 'limpression de ressentir et "voir" des choses impalpables que les autres<br /> personnes ne ressentent pas.<br /> <br /> <br /> Cependant, depuis que je suis "insuffisance surrénalienne à vie" c'est une maladie rare dû à un manque de cortisol qui est l'hormone du stress, comme par hasard ! La gestion du stress et de cet<br /> hypersensibilité est beaucoup plus complqiuée et difficile à gérer au quoitidien. De plus, j'ai d'autres problèmes de santé et suis en invalidité et souhaiterai toujours "fonctionner" comme<br /> avant, ce qui est imposible.<br /> <br /> <br /> Mes ressentis "intuitifs", mon empathie envers les autres sont toujours aussi présents mais me compliquent vraiment la vie.<br /> <br /> <br /> Le pourquoi de ma demande (ci-dessus) de connaitre des méthodes à appliquer pour savoir prendre davantage de recul et me protéger...> en somme, souffler un peu++.<br /> <br /> <br /> Je serais vraiment très heureuse si vous pouviez m'aider en me transmettant des informations afin que je puisse avancer vers la voie de la sérénité.<br /> <br /> <br /> J'espère, de tout coeur, avoir le plaisir de vous lire très prochainement.<br /> <br /> <br /> A très bienôt et merci d'avance. Brigitte<br />
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A
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Je suis touchée par votre témoignage et ce qui vous arrive. Je vais essayer de répondre au mieux, bien que cela soit extrêmement difficile par le filtre d'un ordinateur.<br /> <br /> <br /> Voici déjà le lien d'une vidéo qui je l'espère pourra vous aider à mieux comprendre intellectuellement. Il s'agit d'une interview d'une psychiatre :<br /> <br /> <br /> http://www.dailymotion.com/video/xn2dj9_hypersensibilite-emotionnelle-et-haut-potentiel-intellectuel-risque-psychologique-et-moyen-de-l-appr_lifestyle<br /> <br /> <br /> Il me semble que le plus difficile lorsque l'on est hypersensible est le fait que les ressentis des autres personnes et des siennes fusionnent et qu'il est donc très difficile de séparer ses<br /> propres émotions de celles des autres. Donc la première étape me semble être celle d'arriver à identifier la souffrance qui est nôtre et celle qui vient de l'extérieur. Puis, il s'agit, lorsque<br /> l'on a identifié une souffrance qui ne nous appartient pas, d'accepter que l'on ne peut pas sauver la personne qui souffre. Il est déjà difficile de gérer sa propre souffrance et l'être humain<br /> n'est pas fait pour gérer celle des autres, chacun ayant la responsabilité de sa propre guérison. Dans ces cas-là, se répéter mentalement une phrase telle que "cette souffrance appartient à<br /> untel" pourra peut-être vous aider. Cela permet de prendre un certain recul.<br /> <br /> <br /> Et dans les moments où vous avez besoin de prendre du recul, vous pouvez faire ce que vous dites vous-même, c'est-à-dire souffler, mais au sens propre. Il peut être utile d'imaginer que la<br /> douleur que vous éprouvez sort quand vous expirez par la bouche. Vous pouvez vous dire qu'avec le souffle (et vous pouvez souffler fort pour évacuer davantage), la souffrance s'en va.<br /> <br /> <br /> Mais ce ne sont là que quelques éléments. Je comprends tout à fait votre réticence à aller consulter un psychologue à nouveau, mais peut-être était-ce la personne ou bien la thérapie qui ne vous<br /> convenaient pas. Je ne sais pas si cela est adapté à ce que vous souhaitez, mais les thérapies comportementales et cognitives sont censées être des thérapies courtes permettant d'apprendre à<br /> gérer une situation difficile. Sinon, il existe de nombreuses autres thérapies, que ce soit en psychologie ou dans des disciplines de développement personnels (hypnose, etc.) qui pourront sans<br /> doute vous aider à vous libérer, car c'est possible. Cela reste la meilleure solution de se faire aider par un professionnel, et que ce professionnel vous corresponde et que vous puissiez être en<br /> confiance.<br /> <br /> <br /> J'ai essayé de répondre au mieux et j'espère y avoir réussi car cela est très complexe, surtout par l'intermédiaire d'un ordinateur. Et encore une fois, je ne saurai que trop vous conseiller,<br /> lorsque vous vous sentirez prête à la faire de consulter un professionnel de l'accompagnement, quel qu'il soit, pour vous aider dans cette démarche.<br /> <br /> <br /> Je vous souhaite bon courage et bonne chance et j'espère de tout coeur que vous trouverez rapidement une solution.<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> J'ai 22 ans et jesuis hyppersensible, il y'a 2 ans je ne m'en étais pas rendu compte c'est surtout cette année que je le ressens de plus en plus et sincèrement j'en souffre beaucoup, j'arrive pas<br /> à le contrôlé raison pour la quelle je cherche un moyen sur le net.<br /> <br /> <br /> Merci<br />
Répondre
A
<br /> <br /> L'hypersensiilité est extrêmement difficile à gérer surtout quand on comprend qu'on l'est. Sur le net on peut trouver quelques éléments de réponse maison peut trouver un peu de tout. Sauf que<br /> chaque personne est différente. Je pense sincèrement que la meilleure façon pour apprendre à la gérer est de se faire aider par un professionnel de l'accompagnement. Ils sont là pour ça car<br /> souffrir n'est pas une fatalité. Il existe de très nombreuses disciplines et il y a en toujours une ou plusieurs qui nous correspondent.<br /> <br /> <br /> C'est pour ça que j'ai fait cette émission et cet article. Pour que les personnes hypersensibles puissent savoir que ça se gère et surtout qu'on peut être aidé pour ça. Et aussi pour que<br /> l'entourage puisse comprendre car la famille, les amis, etc. peuvent aussi apporter de l'aide à leur niveau. Mais un professsionnel de l'accompagnement est sans aucun doute le plus à même<br /> d'aider.<br /> <br /> <br /> Bon courage.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> bonjour ! je pense avoir été " hypersensible " , plus jeune. j'ai 32 ans, et aujourd'hui je me félicite d'être beaucoup plus " cool " qu'il y a dix ans par exemple... un rien pouvait m'angoisser,<br /> me gâcher la journée. le regard des autres, le moindre obstacle me freinait, et j'étais du coup assez introverti. je me suis transcendé je pense, car aujourd'hui on me décrit comme quelqu'un<br /> d'extraverti, déterminé, imperturbable ! :-) il y a toujours moyen de travailler sur soi.<br />
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A
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Merci pour ce témoignagne et confirme que la sagesse vient en grandissant  (ou en vieillissant au choix . 32 ans,<br /> c'est jeune encore !). Et oui, il y a toujours un moyen de travailler sur soi. <br /> <br /> <br /> <br />