Georges Brassens : une ekphrasis mélodique (5)

Au XVIII^ème siècle, la peinture de genre a un ton plus léger qu'au siècle précédent. Si l'on retrouve bien évidemment des compositions d'histoire (scènes religieuses, mythologiques, etc.), la part belle est faite à cette peinture de genre décrivant des scènes de la vie quotidienne ou faisant appel à des références littéraires et/ou théâtrales.

Commençons justement par le théâtre. Le tableau ici  présente le théâtre mis en peinture par Jean-Antoine Watteau.

Ce peintre du début du XVIII^ème siècle français va souvent insérer des personnages de fiction dans ses oeuvres, notamment son Pierrot, l'oeuvre la plus connue du peintre avec Le Pèlerinage à cythère.

Ici, c'est le théâtre italien qui est transcrit et lorsque l'on parle de théâtre italien, on songe tout d'abord à la Commedia dell'arte qui est un genre de théâtre populaire né en Italie en 1528 dont les comédiens professionnels portent des masques.

Dans l'une de ses chansons, Brassens parle de ces personnages. En réalité, les paroles ne sont pas de lui. Il a mis en musique, comme il le fait souvent, un poème écrit  par Paul Verlaine, intitulé Colombine.

" Léandre le sot,

Pierrot qui d'un saut

De puce

Franchit le buisson,

Cassandre sous son

Capuce

Arlequin aussi,

Cet aigrefin si

Fantasque,

Aux costumes fous

Ses yeux luisant sous

Son masque"

A suivre...

Comments

[Domi]

oh oui ! je me souviens de "colombine" , en référence avec la Commedia dell'arte, mais je n'avais point fait cette comparaison avec l'oeuvre de Watteau...


Superbement intéressant !

[Art & Energie]

Merci beaucoup ! Je ne l'aurais pas faite non plus si je n'avais pas étudié la peinture du XVIIIe siècle pendant plusieurs années .


A très bientôt