Graphologie (2) : définitions

Sylvie Chermet-Carroy, La graphologie. Caractère, personnalité, comportement, Guy Trédaniel éditeur, 2000, pp 199-224.

"Acérée. Les traits, les barres des "t" et les finales des lettres sont en forme de pointes aiguës ce qui indique un comportement vif, impatient, critique, mordant, agressif, parfois blessant.

Anguleuse. Prédominance des angles. Selon le degré d'angulosité, volonté, courage, dureté, virilité, autorité ou attitude intransigeante et difficulté d'adaptation. Peu de souplesse.

Annelée. En forme de boucles ou d'anneaux à l'intérieur des lettres. Ce mouvement suggère une attitude aimable, habile, voire factice et calculatrice. Le scripteur ne heurte pas de front. Il a un côté captateur ou intéressé.

Arrondie. Prédominance du sentiment, chaleur humaine, gentillesse, adaptabilité, sociabilité.

Arquée. Les formes en "dos rond" ou comparables aux arcades d'un pont traduisent une attitude secrète, un être qui se protège et qui masque sa véritable personnalité. Dissimulation, peur d'être mal jugé, conformiste.

Bâtonnée. Simplification en forme de bâtons. Forme fréquente dans l'écriture juxtaposée. Sécheresse, cérébralité si le trait est sec, recherche de l'essentiel, inquiétude, difficulté d'adaptation, intuition si l'ensemble a du rythme.

Boueuse. Empâtements et noirceurs qui tracent des bavures ou emplissent le corps de lettres. Amplifie les caractères de l'écriture pochée. Angoisses, subit ses instincts, subjectivité qui fausse le jugement. L'état physique peut-être sous l'emprise de médicaments.

Cabrée. Écriture contrainte, rigide, renversée dont le mouvement semble résister à la progression normale du graphisme vers la droite. Elle comporte des inhibitions, des finales retenues ou catégoriques. Elle est souvent inutilement barrée par des traits ajoutés au-dessus de certaines lettres. L'ensemble traduit des tensions, une revendication rentrée.

Cheminée. D'une ligne à l'autre, des espacements placés au même endroits tracent une cheminée comme un couloir vertical. Caractère imprévisible dû à des remontés de l'inconscient. Réactions brusques et inattendues.

Combinée. Présence de simplifications d'une lettre à l'autre qui permet d'écrire plus vite en contractant les formes avec astuce. Les combinaisons expriment de la culture, une intelligence rapide, l'indépendance d'esprit.

Descendante. Caractérisée par des lignes qui descendent. Indique le pessimisme, le découragement, un fond dépressif ou de l'obstination si la pression est forte ou si l'écriture est très liée.

Dilatée. Les gonflements et l'amplification des mouvements révèlent de la générosité, le besoin de s'extérioriser, de l'imprudence, parfois la prodigalité. Selon la taille, la solidité de la zone médiane ou la discordance, la signification va de la bonhomie à un côté théâtral qui fait illusion.

Enchevêtrée. Les lettres se chevauchent d'une ligne à l'autre. Personnalité envahissante, manque de recul, erreurs de jugement, indiscrétion, comportement interventionniste.

Filiforme. Donne l'impression qu'un fil court à l'intérieur des mots. La forme est plus ou moins altérée. Ceci évoque la finesse psychologique, l'intuition, des dons d'improvisation, de l'habileté, de la souplesse, ou une tendance à fuir le réel, de la dissimulation.

Gladiolée. Écriture plus petite en fin de mots qu'en début de mot avec les lettres qui diminuent en hauteur et tracent éventuellement une forme pointue. Esprit pénétrant, plus apte à deviner les autres qu'à se livrer, méfiance. Dans certains cas, fatigabilité.

Grossissante. Écriture dont la taille augmente en fin de mots. C'est l'inverse de l'écriture gladiolée. Spontanéité, candeur, franchise parfois maladroite, naïveté, maladresse car on ne sais pas choisir le bon moment.

Inclinée à droite. Élan, ouverture sur l'avenir, désir de communication. A confirmer ou à nuancer selon les finales.

Inclinée à gauche. Réserve, méfiance, réflexion, intériorisation, parfois esprit calculateur selon les autres critères graphiques.

Juxtaposée. Les lettres sont posées les unes à côté des autres. Selon l'ensemble de l'écriture peut aller de la réflexion à l'inhibition. Souci de clarté. Intuition s'il y a de la légèreté et du rythme.

Massuée. Les finales des mots se terminent par un épaississement en forme de petite massue. Libère brusquement ses émotions ou ses colères. Impose ses points de vue ou ses étas d'âme.

Montante. Les lignes sont ascendantes de la gauche vers la droite ce qui est un signe d'optimisme, d'ardeur, d'initiative. anormalement montante, l'écriture exprime l'exaltation, un tempérament bouillonnant, impatient, voire agité.

Nourri. Trait bien appuyé et bien encré sans être trop épais. Juste milieux qui exprime la solidité, une bonne énergie, la sensorialité et un tempéremment affectif. A nuancer en fonction de l'ensemble de l'écriture.

Poreux. Ecriture pâteuse (lourde et molle dont le trait manque de netteté) avec trait frangé mal défini. Personnalité dépendante au milieu extérieur, qui ne sait pas se protéger des ambiances. Problème d'identité. Subit la facilité et une sensorailité mal maîtrisée.

Script ou typographique. Écriture qui épouse plus ou moins la forme de la lettre d'imprimerie. Masque sa véritable personnalité par souci de plaire ou par manque de confiance. Conformisme ou dissimulation. Parfois recherche d'esthétique.

Surélévations. Formes qui accroissent la taille des lettres dans le sens de la hauteur avec des ajouts, des gonflements ou des prolongements. De ce fait, le mouvement est accentué comme dans la volonté de se grandir ou de dominer. Signale la fierté, l'orgueil, l'esprit dominateur.

Simplifiée. Les formes vont à l'essentiel par des raccourcis astucieux. Qualités intellectuelles, culture, sens de l'abstraction, indépendance de pensée, sens critique, parfois austérité lorsque l'écriture est réduite à un simple substrat."

A suivre...