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Un peu de tout ce qui me plaît et de mes découvertes pour le plaisir de partager...

Graphologie (3) : quelques explications techniques (première partie)

 

Carlo Chinaglia, Edoardo Triscoli, Graphologie. Manuel d'analyse psychologique et courte histoire de l'écriture, Gremese, 1996, traduit de l'Italien par Annie Maldant, pp. 74-189.

 

 

"Hauteur de la zone centrale. C'est un des signes les plus révélateurs de notre façon de "remplir" la réalité et de notre nécessité d'exprimer notre Moi.

Une petite écriture sera un symptôme d'attention envers les détails (l'observateur) d'introversion (pas souvent manifestée), de sous-évaluation de soi, d'auto-modération, de restriction dans les manifestations extérieures : le Moi révoqué dans ses fonctions par des facteurs externes (autres que soi) ou internes (Ça, Surmoi).

Une écriture moyenne démontrera une vision réaliste de soi par rapport aux autres et donc un certain équilibre entre l'angoisse de la recherche et l'envie d'apparaître.

Une écriture de grande dimension verticale de la zone centrale indiquera le besoin d'expansion du Moi (l'acteur, c'est-à-dire d'extraversion, d'auto-considération et de protagonisme de la personne qui écrit et de recherche de la considération des autres.

 

Hauteur de la zone supérieure. Un des plus importants archétypes de l'homme est le concept de hauteur, depuis toujours il a été associé à l'élévation, aux dieux, à l'esprit ; dans l'écriture manuelle cursive, la zone supérieure regroupe toutes les manifestations supérieures de l'homme : l'éthique, le mystique, l'imagination, l'esprit, la pensée.

C'est pourquoi un petit développement vertical des allongements supérieurs indiquera une faible implication et peu d'intérêt vers les choses de l'esprit, accentuant ainsi l'intérêt pour les choses quotidiennes et/ou pour les élans de pulsion.

Un développement moyen de ces allongements par rapport à la hauteur de la zone centrale sera le propre de celui qui a un rapport équilibré entre sa vie quotidienne (le sentiment) et ses efforts vers le monde de l'imagination.

Une grande extension verticale des allongements supérieurs révélera la force de l'élan idéal et la tendance à vouloir toujours atteindre de nouveaux sommets de la spéculation cérébrale.

 

Hauteur de la zone inférieure. Le concept bas est un autre symbole fondamental de l'homme, associé depuis toujours, et même négativement, à la profondeur, aux démons, à la chute. En écriture, la zone inférieure renferme toutes les manifestations "inférieures" de l'homme : l'inconscient, la sexualité, la matérialité, le Ça.

Une extension verticale faible des allongements inférieurs révèle combien l'impulsion de l'instinct de la personne qui écrit est faible, mettant en évidence d'éventuels traumatismes ou des peurs liées au domaine sexuel.

Une hauteur moyenne, c'est-à-dire une extension verticale équilibrée de ces allongements par rapport au développement vertical de la zone centrale témoignera une projection normale dans le domaine des instincts.

Une extension verticale longue des allongements inférieurs exprimera une forte tension sensuelle libidineuse et une prédisposition à libérer les tendances irrationnelles du Ça en risquant d'être la proie facile de ses propres instincts incontrôlés.

 

Largeur des lettres centrales. La largeur des lettres dans la zone centrale est un des indices qui exprime le mieux la capacité du scripteur à absorber les éléments de la réalité qui l'entourent : dans le mouvement horizontal, pour tracer une lettre, on inclut un certain espace en largeur en fixant ainsi la capacité "grossière" de perception (c'est-à-dire globale, non élaborée).

Des largeurs de lettres petites signaleront une attention envers soi-même plutôt qu'envers les autres et une tendance à l'autodéfense orgueilleuse.

Des extensions horizontales équilibrées par rapport aux extensions verticales indiqueront de justes capacités d'adaptation, de compréhension et d'ouverture d'esprit.

De grandes largeurs de lettres par rapport à leur extension verticale dénoteront une grande capacité à apprendre, à absorber, à imaginer et d'éprouver des sentiments, parfois au détriment de la réflexion et de l'auto-analyse.

 

Distance entre les lettres. La distance entre les lettres de la zone centrale de l'écriture est l'indice principal du rapport entre le Moi et le Toi : si l'espace occupé horizontalement représente la dimension du Moi, l'espace que nous laissons entre une lettre et l'autre est l'"espace social", c'est-à-dire l'espace que nous laissons à notre prochain.

Nous aurons donc dans le cas de petites distances l'angoisse d'occuper un espace de relation au détriment d'une bonne capacité d'échange (typique des personnes qui ont tendance à se faire écouter plutôt qu'à écouter les autres).

Des espaces équilibrés entre les dimensions horizontales des lettres et les espaces entre les lettres dénoteront un équilibre dans le rapport Moi-Toi.

Dans le cas de grands espaces entre les lettres il s'agira d'une expression sociale du Moi très développée vers les autres et un grand penchant pour les exigences d'autrui.

 

Distance entre les mots. La distance entre les mots indique la capacité de conscience et de raisonnement de la personne qui écrit. Notre expérience se base sur les données qui proviennent du rapport entre le Moi individuel et le Moi social et la distance entre les mots est l'indice de l'élaboration de ces données.

Un petit espace entre les mots révélera le besoin de relier différentes actions en toute hâte, sans se soucier d'en reconsidérer globalement la signification.

Un espace équilibré entre les mots dénotera un sens critique juste, du discernement et la conscience de soi.

Un grand espace entre les mots sera l'indice d'une attention particulière à une nouvelle élaboration critique des actes effectués en soumettant l'esprit à des réflexions continuelles sur ses propres actions, ce qui pourrait avoir comme résultat l'impossibilité de "surveiller" ses élucubrations en causant ainsi une sorte d'éloignement par rapport au présent.

 

Distance entre les lignes. La distance entre les lignes, (c'est-à-dire la hauteur qui sépare une ligne de l'autre) est établie à l'école par l'usage de cahiers "avec des lignes" : en abordant la phase automatique de l'écriture et en écrivant sur une feuille blanche, la personne décide d'elle-même l'espace à laisser entre ses lignes d'écriture suivant l'importance qu'elle donne à l'expression du Soi.

Le fait de laisser moyennement une petite distance entre les lignes dénotera une personne typiquement soucieuse de se manifester dans la réalité, c'est-à-dire de "marquer son territoire" en personnalisant le milieu dans lequel elle vit mais en risquant aussi d'exagérer.

Une distance équilibrée par rapport à la dimension de la zone centrale marquera une utilisation correcte de l'espace.

Une grande distance entre les lignes indiquera le besoin de clarté, d'ordre et d'espace (même dans le sens temporel), mais impliquera également un certain sentiment d'isolement, un caractère lunatique qui démontreront une absence du besoin d'utiliser l'environnement."

 

 

 

 

A suivre...

 

 

 

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